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J’ai eu mes premiers symptômes à l’âge de 13 ans, à l’arrivée de mes premières règles en fait. Depuis cet âge et jusqu’à mes 37 ans, je n’ai cessé d’enchaîner les visites médicales, les urgences…

Pendant toutes ces années j’ai souffert de nombreux symptômes liés à l’endométriose. Ces symptômes allaient de nausées, indigestions, fatigue, vertiges, douleurs violentes au ventre, au dos et aux jambes, jusqu’à ne pas pouvoir manger ni bouger certaines fois, de kystes ovariens, fibromes, (de plusieurs fausses couches également) et ce durant chaque activité de mes cycles (règles et ovulation) donc tous les mois !

Je n’y ai trouvé ni écoute, ni compréhension, ni empathie, mais surtout personne n’a réellement cherché ce que j’avais, ni comment me soigner. On me disait que c’était normal d’avoir mal au ventre pendant ses règles, que j’étais stressée, que j’avais des problèmes digestifs…

Le corps médical me prescrivait du Doliprane, et du Spasfon. Non seulement c’était inefficace tellement mes douleurs étaient violentes, mais en plus ce sont des molécules chimiques et le paracétamol est très dangereux pour le foie ! D’autre part, ça ne me soignait pas, cela pouvait juste masquer un peu les symptômes. Bref, une errance médicale qui a duré 24 ans et qui a bouleversée toute ma vie. Je me suis retrouvée isolée avec mes problèmes de santé chroniques et ma souffrance et incomprise.

C’est seulement à 37 ans, quand je suis retournée aux urgences gynécologiques pour la énième fois, qu’une gynécologue formée à l’endométriose m’a enfin posé le diagnostic de l’endométriose, après plusieurs examens. J’étais vraiment soulagée d’avoir confirmation que quelque chose en moi n’allait pas, n’était pas normal, d’avoir un nom pour cette maladie et pourtant j’étais toujours aussi seule, lâchée dans la nature, sans orientation médicale, sans suivi ni traitement.